De Katsos à Missolonghi
L’ile de Katsos semblait l’endroit idéal pour passer la nuit: une île déserte (pour le moment) avec des criques protégées du vent de Nord-Ouest assez courant dans cette région et son petit air de dragon endormi (première photo).
Dix Vagues y est arrivé sur sa côte Sud-Est hier à 14 heures après 5 heures de mer plate et de vent inexistant. Après un après-midi tranquille en compagnie d’un voilier italien dont les trois enfants semblaient apprécier la petite plage juste derrière Dix Vagues, un second voilier est venu s’ancrer avec amarres au rivage. Puis nous avons vu passer au loin deux ferries, l‘un en direction de Patras et l’autre venant de Patras. Au loin, ça veut dire à 4 ou 5 kilomètres... je me suis bien dit qu’on allait ressentir quelques remous.
Les vagues du premier ferry (celui qui se dirigeait vers Patras) étaient « sensibles » mais supportables. Je me suis tout de même dit: « on va être réveillé cette nuit ». Mais un quart d’heure plus tard les remous du second ferry qui partait plein gaz vers l’Italie sont arrivées. Elles n’etaient plus « sensibles », mais plutôt « insensées »! Un creux d’environ 1m50 qui déclencha une petite déferlante sur les flancs de la calanque où nous étions ancrés. Quand j’ai vu danser, non sauter, les deux autres bateaux, j’ai pensé que la nuit serait très mauvaise si nous restions dans cette calanque.
Heureusement, en Grèce la prochaine calanque ne se trouve guère qu’à un petit mile. J’ai donc relevé l’ancre pour aller passer la nuit au calme, à l’abri du sillage des ferrys...
Et ce matin, en disant au revoir aux îles ioniennes (photos 3 et 4), nous sommes entrés dans le début du Golfe de Corinthe pour un petit trajet de 15 miles vers Missolonghi (deux dernières photos) où Marie-Odile et Gérard Blanc vont embarquer.